La construction est un travail de longue haleine. Comme pour l'archet, elle est le résultat d'une rencontre entre le musicien et l'artisan, à la recherche de l'instrument idéal, sur-mesure.
Les bois utilisés sont principalement des essences de montagne, comme l'épicéa ou l'érable. Après avoir été coupés, les arbres sont mis à sécher pendant de longs mois à l'atelier avant de pouvoir être utilisés pour façonner un violon.
Un violon est composé de plusieurs pièces, près de quatre-vingts, d'égale importance. La table et le fond constituent le coffre, percé des ouïes qui permettent de faire sonner l'instrument. Le manche, dont la tête, en volute, aisément identifiable, y est ensuite accroché. Pour finir, le luthier vernit l'instrument.
La restauration permet de donner une seconde vie à un instrument abîmé par usage ou par accident. Ouvrant l'instrument, le luthier opère toutes les réparations nécessaires : les fissures sont recollées, les pièces renforcées ou remplacées si besoin est. Puis le violon est remonté, presque à l'identique, et vernis de nouveau pour lui donner son éclat d'origine.
Les outils utilisés sont variés et ont chacun une utilisation précise. Rabot, gouge, limes de toutes tailles, ainsi que objets spécifiques au travail du luthier, tel "pointe à âme" ou lousses, sont maniés avec précision pour obtenir un violon parfait aux yeux du musicien.