26 février 2009

Dans l'atelier du luthier

Le luthier conçoit et façonne les instruments du quatuor à cordes, du plus petit, le violon, au plus grand, la contrebasse. Son travail est double : construction et restauration.


La construction est un travail de longue haleine. Comme pour l'archet, elle est le résultat d'une rencontre entre le musicien et l'artisan, à la recherche de l'instrument idéal, sur-mesure.

Les bois utilisés sont principalement des essences de montagne, comme l'épicéa ou l'érable. Après avoir été coupés, les arbres sont mis à sécher pendant de longs mois à l'atelier avant de pouvoir être utilisés pour façonner un violon.

Un violon est composé de plusieurs pièces, près de quatre-vingts, d'égale importance. La table et le fond constituent le coffre, percé des ouïes qui permettent de faire sonner l'instrument. Le manche, dont la tête, en volute, aisément identifiable, y est ensuite accroché. Pour finir, le luthier vernit l'instrument.

La restauration permet de donner une seconde vie à un instrument abîmé par usage ou par accident. Ouvrant l'instrument, le luthier opère toutes les réparations nécessaires : les fissures sont recollées, les pièces renforcées ou remplacées si besoin est. Puis le violon est remonté, presque à l'identique, et vernis de nouveau pour lui donner son éclat d'origine.


Les outils utilisés sont variés et ont chacun une utilisation précise. Rabot, gouge, limes de toutes tailles, ainsi que objets spécifiques au travail du luthier, tel "pointe à âme" ou lousses, sont maniés avec précision pour obtenir un violon parfait aux yeux du musicien.

23 février 2009

A la découverte du ... Choeur Saint-Roch


Le chœur Saint-Roch est né en 1976. A l'origine, simple chorale paroissiale, sans structure propre, elle animait les offices et les messes à Charbonnières, notamment pour les fêtes. Très vite, le groupe conduit par Dominique Malandrin a franchi un cap en 1985 en créant une association et en se produisant en concert.

Différents chefs de chœur ont pris part à cette aventure et participé au développement de l'association. Après Dominique Malandrin est arrivé Jean-Michel Blanchon, qui dirige également le chœur Crescendo de Bron. Sous sa houlette, le groupe a poursuivi son chemin dans la voie tracée par son prédécesseur, gagnant en maturité.
Le chœur est aujourd'hui dirigé par Manuel Simonnet. Il a succédé à Nicolas Chesneau, parti au CNSMD de Paris en février 2008.

Chaque chef, de par sa personnalité et son tempérament, a apporté une pierre à l'édifice et permis au chœur de se faire connaître à Lyon et dans la région. Des concerts ont ainsi eu lieu en Italie ou à l'occasion des JO d'Albertville.

Le chœur Saint-Roch aborde un répertoire orienté vers la musique sacrée, couvrant toutes les périodes. Il a interprété, entre autre, le Requiem de Mozart, la Messa di Gloria de Puccini ou la Messe en la bémol majeur de Schubert.
Quand l'occasion se présente, il participe également à des manifestations plus spécifiques : concert de noël, jumelage.

Fort de quarante-cinq choristes, le groupe prépare cette année un programme entièrement consacré à Mozart, avec les Vêpres solennelles d'un confesseur, les Litanies Laurentines et la Messe brève K275. Ces pièces sont moins connues que le Requiem, mais le chœur a comme vocation de proposer autre chose et de montrer que la culture n'est pas figée.

En écoute
Wolfgang Amadeus Mozart Requiem en ré mineur, KV626



A suivre
Les prochains concerts du chœur auront lieu en novembre 2009, le jeudi 5 en l'abbaye d'Ainay (Lyon 2e) et le dimanche 8 en l'église Notre-Dame de l'Assomption (Charbonnières).

Contact
Pierre Daubiné (président)
Le chœur Saint-Roch répète le lundi soir à la Maison des Associations de Charbonnières-les-Bains.

19 février 2009

La fabrication de l'archet

Vincent Tricou, archetier à Lyon, nous explique les différentes étapes de la réalisation d'un archet.

"L'archet est traditionnellement fabriqué en bois de pernambouc. Cette essence brésilienne présente toutes les qualités pour concevoir un bon instrument : souplesse, solidité, qualité du son.
Lien
Aujourd'hui, il existe également des archets en carbone, un matériau léger, qui donne une sonorité différente de celle du bois.

Tout est fait à la main, de la tête de l'archet, tout en rondeurs et en finesse, à la hausse en ébène et au bouton. L'archet doit être la continuité du bras du musicien. Son architecture est complexe, en courbe avec des points d'équilibre, conçue pour éviter les vibrations et faciliter les coups techniques.

Le musicien recherche un archet fonctionnel, une baguette stable qui lui permet de jouer les partitions, une baguette idéale, qui donne la sonorité qu'il désire au moment où il le désire.

Quand un musicien souhaite changer d'archet, je commence par écouter son instrument et lui demander ce qui ne lui convient pas avec sa baguette actuelle. Je lui propose ensuite deux archets, non finis, qu'il essaye. Chacun est différent, au niveau de la projection du son et de la facilité du son. Enfin, je finis la baguette et met au point la balance.

Je fais souvent le parallèle entre l'archeterie et le piano : on obtient rapidement quelque chose d'honorable, alors que la lutherie, comme le violon, est plus difficile et demande plus de temps. Mais au final, pour le haut de gamme, rien ne remplace l'expérience."


Contact
Vincent Tricou
116 montée de la grande côte - Lyon 1er
04 78 27 18 17
www.vincenttricou.com

16 février 2009

Rencontre avec Vincent Tricou

Vincent Tricou est archetier à Lyon. Son Atelier est installé dans le 1e arrondissement à deux pas de la place des Terreaux.

Quelle est la formation pour devenir archetier ?

Jusqu'en 1981, l'école de Mirecourt proposait une filière spécifique à l'archeterie, en parallèle de la formation de luthier. Mais celle-ci n'existe plus donc soit les étudiants intègrent une école à l'étranger, soit ils choisissent la voie de l'apprentissage. Cela permet de réguler le nombre d'archetiers formés en France en fonction de la quantité de travail.

Quel est votre parcours ?

Je souhaitais faire de la lutherie. Au lycée, j'ai donc fait plusieurs stages chez Jean-Frédéric Schmitt, un célèbre luthier lyonnais. Au moment de commencer ma formation, il ne m'a pas proposé une place en lutherie, où il accueillait déjà suffisamment d'élèves, mais en archeterie.
J'y suis allé, pour voir, et je me suis passionné pour ce métier. Je ne regrette pas mon choix !

J'ai passé dix-huit ans chez Schmitt avant d'ouvrir l'Atelier où je reçois aussi bien des musiciens amateurs que des professionnels. Avec les deux orchestres [Orchestre National de Lyon et Orchestre de l'Opéra], l'activité est importante. Il y a également beaucoup de gens qui ne sont pas de Lyon.

Lyon est-elle une place forte de l'archeterie ?

Le pôle lyonnais est en effet assez important. En 1968, il n'y avait que deux luthiers, et on compte aujourd'hui une trentaine. Beaucoup sont issus de l'atelier de Schmitt. Il a formé de nombreux luthiers et archetiers et certains sont restés à Lyon. De ce fait, quand les gens cherchent quelque chose, ils passent par Lyon.
Qui plus est, l'archeterie française est renommée dans le monde entier. Les archets sont reconnus comme les meilleurs du monde. C'est vraiment du travail haut de gamme.


A suivre
Dans un prochain billet, la fabrication de l'archet

Contact
Vincent Tricou
116 montée de la grande côte - Lyon 1er
04 78 27 18 17
www.vincenttricou.com

12 février 2009

A la découverte de ... Diapente

Diapente est née de la rencontre de quatre chanteurs, Maud Hamon, Leslie Peeters, Sébastien Lachanat et Romain Bockler.

Venus d’horizons différents, ils se sont retrouvés à Lyon pour former, en juin 2006, l’ensemble vocal Epsilon. Les concerts et interventions du groupe se multipliant, il fut rapidement nécessaire de créer une structure capable de porter les projets et organiser les manifestations du quatuor.

C’est ainsi que Diapente a vu le jour en janvier 2007. Cette jeune association se donne comme objectif de promouvoir la musique vocale en petit effectif et de la partager avec un large public, notamment en organisant des stages.

En septembre dernier, Leslie Peeters a créé Cantiga, un ensemble amateur regroupant principalement des anciens élèves de la section musique-études de l’INSA. Dès les premiers mois s’est posé la question de la structure à donner à ce nouveau chœur. Après une réflexion menée par les membres d’Epsilon, il a été décidé que Cantiga serait accueilli au sein de Diapente.

L’association englobe donc aujourd’hui deux ensembles, l’un professionnel au répertoire centré sur la musique de la Renaissance et sur la découverte de compositeurs lyonnais, Epsilon et l’autre amateur avec un répertoire plus large, Cantiga.
Cette cohabitation est intéressante pour les deux groupes. Elle permet aux choristes de Cantiga de découvrir le monde professionnel et aux chanteurs d’Epsilon d’enrichir leur fonctionnement grâce à l’arrivée de nouveaux membres dans l’association. Elle sera aussi l’occasion de créer des projets communs, passerelles entre les deux chœurs.

En écoute
Allegri Miserere




A suivre
Cantiga incarne parfaitement l’idée première de Diapente. Composé de quinze chanteurs très motivés, son petit effectif permet de mener un travail approfondi sur la qualité du son.
A découvrir le 14 mars prochain en concert (église St Louis, Lyon 7e) en partenariat avec le choeur de chambre Eole autour de pièces à double chœur de Schütz.

Contact
Pour les informations relatives à Diapente et Cantiga : Emmanuel Mille, président
Pour les informations relatives à Epsilon : Maud Hamon

9 février 2009

David Greilsammer à Lyon

Pour la quatrième saison consécutive, Piano à Lyon fait découvrir aux mélomanes de la région des pianistes de talent, reconnus ou en devenir. De découvertes en valeurs sûres, les interprètes invités enchantent le public, charmé par les émotions du piano.

Le prochain concert fera date. C'est en effet le jeune David Greilsammer, Victoire de la musique classique en 2008 dans la catégorie "Révélations" qui est attendu. C'est la première fois que l'artiste est de passage à Lyon et il interprètera pour l'occasion les Sonates n°9 et 13 de Mozart, la Sonate op. 1 de Berg et Davidsbündlertänze op. 6 de Schumann.

En écoute
Mozart Sonate n°9, allegro maestoso



A suivre
Le concert a lieu le 27 février à 20h30 à la salle Molière (Lyon 5e)

Contact
Renseignement et réservation : Piano à Lyon - 04 78 47 87 56 ou par mail

5 février 2009

Rencontre avec Christian Charlemagne


Christian Charlemagne est luthier à Lyon, pour les instruments du quatuor à cordes. Il est installé dans le premier arrondissement.

Quelle formation permet de devenir luthier ?

Il y a pleins de chemins pour devenir luthier. Il existe différentes écoles en Europe, Mirecourt (France), Cremone (Italie), Newark (Angleterre) ou Mittenwald (Allemagne) qui forment les luthiers.
De mon côté, j'ai appris directement auprès des artisans, à Saint-Etienne, Lyon et Annecy. J'ai travaillé pendant dix ans avant d'ouvrir l'atelier en 2004.

Pourquoi ce choix ?

J'ai fait de l'alto pendant quelques années. C'est un peu sur le tard que j'ai voulu travailler le bois et allier ce plaisir avec celui de la musique et du travail autour du son.
Il faut faire sa place, mais les luthiers qui m'ont accueilli ont accepté de jouer le jeu.

Comment se passe la restauration d'un violon ?

Pour la restauration d'un instrument, il faut compter, en moyenne, une dizaine de jours. Mais, en fonction de l'état de l'instrument, cela peut aller jusqu'à dix-huit mois !
Le travail s'effectue par étapes : ouverture de l'instrument, réparation - il y a des fissures à recoller par exemple, montage et réglage des pièces extérieures.


Contact
Christian Charlemagne
4 rue Terraille - Lyon 1er
04 78 29 20 41
www.charlemagne-luthier.com

2 février 2009

Musique sur image au CNSMD

Pour célébrer le centenaire de la musique de film, le CNSMD de Lyon, en association avec l'Union des Compositeurs de Musique de Film, propose du 3 au 12 février de partir à la découverte du lien qui unit musique et image.

Ces deux arts complémentaires, au cinéma par exemple, entretiennent une relation étroite et complexe, riche et chaque fois unique où la musique met en valeur les images et vice-versa.

Concerts et tables rondes permettront de lever le voile sur les différentes façons d'associer musique et image, sur les différentes esthétiques abordées, avec la diversité comme fil rouge.

A cette occasion, le CNSMD accueille entre autres l'Inventaire Rhône-Alpes qui réunit des compositeurs de musique électroaccoustique. Le collectif présentera des installations originales, les Boîtes sonores et une installation vidéo-accousmatique.

En écoute
Erik Satie Seul à la maison



A suivre
Les manifestations ont lieu au CNSMD (Lyon 9e) ou au cinéma Le Comoedia (Lyon 7e). Le programme complet des rencontres est disponible ici.

Contact
Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse
3 quai Chauveau - Lyon 9e
O4 72 19 26 61